
Nicaragua. Marc Vanasse s’avance sur cette terre, secouée régulièrement par des tremblements de terre et par une quarantaine de volcans toujours actifs, coincée entre le Pacifique et la mer turquoise des Caraïbes. Il a décidé de poser ses valises dans ce pays d’Amérique centrale pour quelques temps.
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Le Cerro Negro (colline noire). Le volcan le plus actif du Nicaragua avec ses 23 éruptions depuis son apparition en 1850. Monsieur Vanasse a retenu les services d’un guide avec qui Il échange quelques mots en espagnol avant de reprendre son ascension. Ce n’est pas le premier volcan que Marc escalade depuis son arrivée au pays, il en a déjà montés cinq, ni le dernier. Les sommets lui procurent un divin sentiment de bien-être. Mais celui-ci est particulier parce qu’il émet de la cendre à son cône plutôt que de la lave qui, elle, jaillit de la base même du volcan. Lors de l’une de ses éruptions, il a déjà craché de la cendre jusqu’à 10 km dans les airs. Il est actuellement surveillé par le réseau sismique du Nicaragua qui craint les dégâts d’une prochaine activité.
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Ils ont laissé, depuis une demi-heure, la jungle grouillante de vie où les cris des Singes Hurleurs et des Capucins s’entremêlent à ceux des perroquets colorés. Jungle parfurmée par les plantes tropicales.
«Ça sent tellement bon ! C’est tout un contraste avec les bidonvilles. Hé! que ça pu là-bas ! J’ai des amis qui habitent là et quand je vais les visiter, j’en reviens pas que des gens réussissent à être heureux dans des conditions aussi misérables. J’ai la preuve qu’on choisit de créer son bonheur.»
Marc pose un pied après l’autre sur les pierres éteintes qui roulent sous ses pas. L’excitation du début de la montée fait place au calme.
«Durant la montée, tu passes par différentes étapes de réflexion. C’est comme une méditation. Parfois, je ne pense à rien. À d’autres moments, je me questionne sur ma vie et sur ce qui me rend heureux. Puis je constate que je n’ai pas besoin de grand-chose : aimer, côtoyer des amis, vivre simplement.»
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Après une heure et demie de marche, l’odeur nauséabonde de soufre et le bruit de la roche en fusion, semblable au son d’une marmite qui bouille, indiquent qu’ils se rapprochent du cône du volcan.
Rendu au sommet, Marc dépose son sac à dos. Pendant que ses yeux se ravissent de ce qu’il voit – au loin, s’étendent d’autres volcans, les montagnes du Honduras, le Pacifique, le Salvador- une bouffée de bonheur et de fierté s’emparent de lui.

«C’est bien moi, Marc Vanasse, qui se tient au sommet de ce volcan dans un pays inconnu, en train de vivre pleinement ma vie!»
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LE TEMPS DE REPOS TERMINÉ, LE GUIDE LUI FAIT SIGNE : IL FAUT REPARTIR.
Mais cette fois, la descente se fera en luge sur les résidus de la lave refroidie. Marc regarde vers le bas. Épeurant !

C’est pourtant lui qui a rêvé de vivre de telles aventures, le soir en rentrant de son garage froid, vêtu de mille et une combines sous ses vêtements pour pouvoir travailler sans être trop incommodé par les -20ᵒ c. de l’hiver canadien. Il s’assoit sur la luge et amorce doucement sa descente en glissant sur les scories, puis prend de la vitesse pour terminer sa course à une vitesse folle dans une traînée de poussière.
«C’est terrifiant ! Mais j’ai bien envie de retenter l’expérience.»
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Mais avant de la refaire, monsieur Vanasse veut rester fidèle à certains éléments de son plan, dont celui d’aider des gens. C’est pourquoi, hier, il est allé offrir ses services comme professeur de mécanique à l’université de la région.
Aux dernières nouvelles, il attendait une réponse.
________________________________________________ Publié aussi sur Vonderfoule
Allô Clémence , allo Lorraine,; Bien sur que je vous lis; c’est très intéressant.
Parfois faut lire vite….les déménagements cruge notre temps.
A la prochaine merci en ce 10 février 2018
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Bravo Clémence , c’est très beaux tes écrits.
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Finalement, où est-il rendu à l’heure actuelle ?
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Allô, Marlène. Monsieur Vanasse continue son périple et il y a du nouveau. J’espère trouver du temps pour écrire une autre de ses aventures. À bientôt !
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Clémence je viens de relire encore une fois ce beau texte. Très intéressant. Ds son voyage autour du monde Marie etait allée tout près d’un volcan mais pas en haut tout de même.Ce doit être impressionnant. J’aime bien relire tes textes .Merci de nous apprendre des choses.
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Merci, Thérèse, d’émettre de beaux commentaires comme ça. J’écrirai de façon plus assidue bientôt, dès que j’aurai un peu de temps libre
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Merci Clémence.Je vais bien et espère la même chose pour toi Bon dimanchede Yvette
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Vraiment hardi cet homme. Il a fait ce qu’il aimait C’est ca le boheur.
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Hardiesse, c’est un mot qui pourrait le caractériser, en effet
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C’est l’fun ca
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Il vit de belles aventures, je suis d’accord
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Je suis contente de lire ces exploits
merci
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Ça nous inspire, hein !
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