
De : Clémence Bourget
Date : 2007-08-22 – 09:15 PM
A : amis.internautes@clemenceetseshistoires.com
Sujet : Factory’s beer Alexander Keith
Allô.
Hier, je suis allée visiter la factory de la bière d`Alexander Keith.

Il paraît que c’est la bière la plus populaire, ici. Ils disent que c’est à cause de la saveur de malt unique et de son houblon qui dégage un soupçon de fleurs. Elle a effectivement bon goût. C’est l’Écossais Alexander Keith qui l’a créée en 1820, en Nouvelle-Écosse. La première saveur mise en marché est la «Alexander Keith Indira Pale Ale».


La porte de la factory franchie, on est instantanément plongés en 1800 à la vue d’une ancienne ruelle. Les murs de briques rouges et de pierres des vieux édifices ont été conservés, et l’endroit est recouvert d’un dôme vitré qui laisse entrer la lumière du jour. Ici et là, des bancs de parcs; des petits commerces de cadeaux et une brasserie affichent leurs belles enseignes. Tu sais combien j’affectionne les enseignes, elles sont comme l’emballage d’une boîte de chocolats, ça fait saliver avant d’entrer.

Une jeune femme habillée de vêtements d’époque se tient en haut des marches d’un vieil escalier et rassemble un groupe autour d’elle; quand elle le juge suffisamment gros, elle lui fait signe de la suivre.
Elle nous mène jusqu’à une pièce où nous entrons par une porte ovale en vieux bois, retenue par de grandes pentures de métal noir, que je caresse rapidement de la main en passant. Elle est trop belle ! J’en veux une dans mon appartement ! La jeune fille nous explique en anglais qu’Alexander Keith est retenu pour le moment. Il est en train de négocier un gros contrat, et elle s’occupera de nous jusqu’à ce qu’il se libère.
Nous la suivons jusqu’à une passerelle vitrée suspendue au-dessus des anciens édifices. Des images disposées le long du parcours remontent le temps à partir de scènes modernes jusqu’à l’entrée de la Nouvelle-Écosse dans la Confédération du Canada, en 1866.

Une jolie façon de nous amener à une salle de séjour. Au centre, trône la pièce maîtresse : une vieille table ayant appartenu à Alexander Keith lui-même et fabriquée en Italie. Des chaises aux coussins dodus bleus sont si invitantes qu’on s’y assoit avec plaisir pendant que sous notre poids, les planchers usés craquent.
Je lève la tête et je vois de jolis rideaux de couleur carotte suspendus aux fenêtres aveugles; sous l’une d’elle, un tartan traîne sur une chaise; cette sorte de lainage, dont les carreaux larges et les couleurs correspondent à chaque clan écossais, a été commandé par son épouse et dessiné en Écosse spécialement pour cette famille.
Mon regard se promène sur les murs de bois où des lanternes anciennes allumées nous plongent dans une atmosphère feutrée. On se met instinctivement à chuchoter entre nous. Une odeur de vieux bois mêlée de cire flotte dans l’air.
La jeune femme s’esquive en prétextant qu’elle va voir où en est Alexander Keith. En attendant de le rencontrer, ou du moins son personnage, on visionne une vidéo expliquant la fabrication de la bière et les premières livraisons faites par bateau.

Un jeune homme arrive. C’est le tonnelier. Lui, il fabrique les barils de bois qui servent à entreposer la bière. Il nous raconte son train-train quotidien et plus je constate tout le travail que cela exige d’être tonnelier, plus je me sens émue.
Un peu, peut-être, par le fait que le fils de mon premier ancêtre paternel venu s’établir en Nouvelle-France était lui aussi tonnelier.


Il nous mène vers la salle de fabrication des bières et nous tend de petits sacs en jute contenant des ingrédients que nous humons avec délectation. C’est ça leur secret, une histoire d’ingrédients goûteux ? Ben… je le savais !
Et lorsqu’il nous fait passer dans une taverne d’époque, ça devient franchement intéressant quand une autre jeune femme nous fait déguster les différentes sortes de bières.


Au bout de quelques minutes, ils entament des chansons dans un dialecte ancien rattaché aux langues celtiques : le gaélique écossais.

Ils recréent une scène sortie tout droit d’une période lointaine où l’on fréquentait ces petites tavernes taillées dans la pierre et le bois pour s’amuser. On frappe des mains pour les accompagner. Ensuite, ils nous proposent une partie de cartes. Sérieux, là, je crois qu’ils trichent… on ne gagne jamais !

Hic ! Je commence à être pas mal joyeuse avec toutes ces bières ingurgitées ! Mais comme ils nous sortent de là avant que l’on soit complètement guerlots, je peux t’affirmer que ça a duré près d’une heure. Heu… peut-être un peu plus. Hic !
Ah! que j’ai aimé cette visite, même si je n’ai jamais rencontré Mister Alexander Keith. Ce sont des hommes occupés ces messieurs business man !
See hic ! you soon. Que je t’aime fort tout à coup ! xoxo
Clémence
J’ai bien aimé ton article, on s’amuse et on hume la bière, quoi demander de plus ?
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Ben tant mieux si j’ai pu te faire partager le plaisir que j’ai eu lors de cette visite ! Merci de ton commentaire.
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Je l’ai entré tantôt merci
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